ISO/TS 22003 donne un nouvel élan à la certification en matière de sécurité alimentaire

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La sécurité des denrées alimentaires est un enjeu de santé publique, au sens où la moindre faille peut avoir des conséquences graves. Les normes ISO relatives à la sécurité des denrées alimentaires (série ISO 22000) aident les organismes à identifier et à maîtriser les dangers qui menacent cette sécurité. Malgré des milliers de certificats délivrés selon cette norme (et ce, quand bien même la certification n'est pas une obligation), la confiance des consommateurs à l'égard de l'industrie agroalimentaire s'est effritée ces dernières années. Il était donc urgent de réagir.

Pour Jacob Faergemand, qui a participé aux travaux menés pour renforcer la confiance dans la sécurité des aliments, la toute dernière version d'ISO/TS 22003 changera la donne pour les organismes de certification qui évoluent dans ce secteur. La spécification technique de 2007 a été profondément révisée dans un souci d'amélioration du processus de certification. M. Faergemand, qui a co-animé le groupe d'experts chargé d'élaborer la nouvelle version d'ISO/TS 22003, nous explique quel est l'intérêt concret de cette deuxième révision ainsi que les avantages que les parties prenantes pourront en retirer.

En quoi ISO/TS 22003 est-elle si importante pour l'industrie alimentaire ?

JF: La sécurité des denrées alimentaires a toujours été un problème de santé publique, et bon nombre des dangers qui la menacent aujourd'hui ne sont pas nouveaux. Même si tous les problèmes ne pourront pas être résolus par une seule norme, ISO/TS 22003 représentera un grand pas en avant pour la confiance dans la certification tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

La spécification technique définit notamment des règles relatives aux compétences des auditeurs ou à la durée de l'audit auxquelles les organismes de certification doivent se conformer. Pour obtenir leur accréditation, ils devront être examinés par des organismes d'accréditation, qui contrôleront le respect de ces règles.

En quoi ISO/TS 22003 contribue-t-elle à renforcer la confiance dans la certification ?

JF: Il n'est pas obligatoire d'obtenir une certification à ISO 22000:2005, dans la mesure où ce n'est pas exigé dans la norme. Toutefois, dans les situations où elle est considérée nécessaire – pour satisfaire aux exigences de clients ou d'organismes de réglementation, ou pour se démarquer face à la concurrence – ISO/TS 22003 apportera un gage de confiance supplémentaire quant à la façon dont la certification a été octroyée.

À qui cela profite-t-il ? À tout le monde, aux clients comme aux autorités de réglementation, mais aussi et surtout au consommateur final !

Quels sont les principaux avantages qu'apporte cette nouvelle édition, et que peuvent en attendre les entreprises de certification ?

JF: Le changement le plus notable, et qui demandera aux organismes de certification de s'adapter, concerne l'auditeur : nous sommes passés d'une approche concentrée sur les qualifications à une approche plus globale, axée sur les compétences.

La nouvelle spécification technique est également plus spécifique que la norme générique ISO/CEI 17021, puisqu'elle inclut des exigences précisément destinées aux organismes de certification du secteur de l'agroalimentaire.

Qu'implique ISO/TS 22003 pour l'avenir de la certification en matière de sécurité sanitaire des denrées alimentaires ?

JF: ISO/TS 22003 devrait être vue comme une opportunité, pour les organismes de certification (qu'ils certifient des produits ou des systèmes de management), d'aligner leurs modes opératoires. À l'avenir, le secteur agroalimentaire devra trouver des solutions de certification plus rentables. Le groupe de travail mixte qui a élaboré ISO/TS 22003 reconnaît l'intérêt, pour les propriétaires de programmes de certification, les organismes d'accréditation, les organismes de certification dans le secteur agroalimentaire et les autorités de réglementation, d'échanger sur les scénarios possibles. Le Comité de l'ISO pour l'évalation de la conformité (ISO/CASCO) et le sous-comité de l'ISO responsable des systèmes de management pour la sécurité des denrées alimentaires (ISO/TC 34/SC 17) examinent actuellement la question.


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Elizabeth Gasiorowski-Denis

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